L’ORIENT-LE JOUR, jeudi 6 août 2020


« Née au Liban en 1977, Dima Abdallah vit à Paris depuis 1989. Traductrice de littérature arabe, elle détient un DEA en archéologie du Moyen-Orient de la Sorbonne et s’est spécialisée dans l’antiquité tardive.
Mauvaises Herbes, son premier roman, est en lice pour le prix Stanislas 2020 et le Prix de la littérature arabe. »

 

Quel est le principal trait de votre caractère ?
L’empathie.

Votre qualité préférée chez un homme ?
La tendresse.

Qu’appréciez-vous le plus chez vos amis ?
La bienveillance et l’humour.

Votre principal défaut ?
L’hypersensibilité.

Votre occupation préférée ?
Écrire. Pour les loisirs : marcher dans la nature.

Votre rêve de bonheur ?
Je ne rêve pas le bonheur, il n’existe pas en tant qu’absolu, je suis attentive à le voir dans des petits moments de grâce et dans la poésie de la vie au quotidien.

Quel serait votre plus grand malheur ?
De n’avoir pas vécu. De regretter.

Ce que vous voudriez être ?
Plus courageuse.

Le pays où vous désireriez vivre ?
La France me convient. On a tendance à croire que le bonheur est dans un ailleurs et cet ailleurs est un fantasme.

La fleur que vous aimez ?
Toutes. Le coquelicot s’il faut choisir, une fleur sauvage.

L’oiseau que vous préférez ?
Le moineau.

Vos auteurs favoris en prose ?
Il y en a beaucoup et je n’aime pas choisir… Mais pour en citer quelques-uns : Camus, Cervantès, Céline, Maupassant, Flaubert, Shakespeare…

Vos poètes préférés ?
Baudelaire, Éluard, Apollinaire, Aragon, Prévert, mais aussi Brel.

Vos héros dans la fiction ?
Tous les anti-héros de la bonne littérature : Don Quichotte, Drogo (Le Désert des tartares), Meursault (L’Étranger), etc.

Vos héros dans la vie réelle ?
Les héros n’existent pas, c’est bien ce qui nous pousse à en inventer, non ?

Ce que vous détestez par-dessus tout ?
L’hypocrisie.

Les caractères historiques que vous détestez le plus  ?
Tous les dictateurs, et pour ce qui est du Liban, tous les chefs de guerre, de milices, de clans.

Le fait militaire que vous admirez le plus ?
Aucun. S’il faut absolument choisir, je dirais la résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale.

La réforme que vous estimez le plus ?
L’abolition de l’esclavage.

L’état présent de votre esprit ?
Je vous réponds installée entre un olivier et un pin donc je dirais apaisée et reconnaissante de la chance que j’ai.

Comment aimeriez-vous mourir ?
Le sourire aux lèvres.

Le don de la nature que vous aimeriez avoir ?
Celui de la musique.

Les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ?
Celles faites par maladresse.

Votre devise ?
« Au milieu de l’hiver j’ai découvert en moi un invincible été. » – Camus

 

https://www.lorientlejour.com/article/1228386/questionnaire-de-proust-a-dima-abdallah.html