HARPER’S BAZAAR, Victoria Trébeau, mardi 30 avril 2024


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“Il y avait une urgence d’écrire Le Cratère. En plus, Sabine Wespieser venait de me refuser un livre”, confie Arièle Buteaux. À 60 ans, l’auteure installée à Venise a remporté la 18ᵉ édition du Prix de la Closerie des Lilas ce 25 avril, pour son livre Le Cratère, paru le 7 mars dernier. Un ouvrage de 128 pages qui conte, au fil d’un récit poignant, le destin tragique de son regretté frère Lucas, lourdement handicapé. Élu à la quasi-unanimité par le jury présidé par la journaliste Claire Chazal, il est né d’un déclic.

Au lendemain du rachat de sa maison d’édition (Archipel, NDLR) rachetée par Editis, l’écrivaine en quête d’un rapport plus personnel cherchait “un nouveau cocon” sans succès. Arièle Bureaux convoite alors la maison de Sabine Wespieser. “On ne se connaissait pas, mais je lui avais envoyé des nouvelles parce que j’adorais cette maison d’édition, précise-t-elle. Un jour, je lui ai parlé d’un livre qu’elle venait de publier qui était “Sa préférée” de Sarah Jollien-Fardel. Je lui ai dit : “quel courage d’avoir écrit ce livre, j’aimerais avoir ce courage un jour”. Là, ça a fait tilt. Elle m’a dit : “Vous, quelle est votre nécessité ?”. Je lui ai raconté une bribe de mon histoire et je lui ai dit : “c’est comme un cratère”. Elle m’a répondu : “J »attends Le Cratère”. Et on l’a fait.” Ainsi est né son roman consacré dont elle dévoile les dessous à Bazaar France.

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