LIBÉRATION, Claire Devarrieux, samedi 11 et dimanche 12 août 2018


« L’aéroport comme un « cocon » pour les nombreux SDF qui vivent là comme dans les entrailles d’une baleine futuriste. Pour la narratrice, Roissy est même sa « seule mémoire », puisqu’elle ignore pourquoi elle est là. Des filaments de cauchemar se glissent dans la trame de ses journées, de ses nuits, mais son savoir est limité aux règles de sa survie. En premier lieu, il faut marcher, se déplacer tout le temps […]. Choisir un départ ou une arrivée, une profession et une raison de voyager, échanger quelques mots avec les voyageurs : un jeu de rôle que l’héroïne assume […]. Elle a ses amis, ses repères, ses ruses. Et davantage de ressources pour affronter la violence que pour résoudre l’énigme de son identité. »