BLOG MES MADELEINES, lundi 3 novembre 2014


« Roman sur le poids des fautes et la transmission de celles-ci par filiation.
Marjorie a su s’écarter à temps de son premier amant, Thomas, catholique hypocrite qui prenait plaisir à profiter de sa fragilité en l’humiliant.

Aujourd’hui, c’est elle qui tient les rênes du pouvoir, autant dans la vie privée que professionnelle. Attachée de ministre, distiller ses conseils et occuper le terrain lui permettent de diriger en sous-main (ce qui ne doit rien au hasard mais tout à la méchanceté qui force le respect de ceux qui la calomnient) les hommes de pouvoir qui font son quotidien. Jusqu’à ce que…

Un roman court, âpre, étonnant sur la métamorphose d’une conscience

  1. de l’emprise perverse (de la victime par son bourreau, de la complicité inconsciente de la victime) à la reconstruction de soi
  2. de l’enfance à l’âge adulte (le lien ténu des fils de fer barbelés)
  3. familiale (de la mort vers la vie)

J’ai particulièrement apprécié la transformation de l’héroïne en cerf par le biais de ses sensations (odeur, lieux, …), transformation qui lui permet de se reconnecter à son enfance et à son histoire familiale maternelle. Ce sont ces sensations animales qui lui permettent de redevenir, enfin, humaine et laisser tomber le masque… Hors du labyrinthe de l’Emprise Perverse, elle peut envisager de se (re)construire et de s’ouvrir à autre chose (Jonathan ?)… »