Florence GIORGETTI
Née en 1944, Florence Giorgetti passe son enfance entre cinéma et théâtre, apprend par cœur les refrains d’opérettes et rencontre les réalisateurs de la Nouvelle Vague.
Après le bac, elle prend ses premiers cours de théâtre avec Tania Balachova et reçoit, en 1965, la Coupe du technicien du film, prix de la meilleure comédienne dans un cours de théâtre, des mains de Robert Enrico.
À la ville, elle épouse Pierre Arditi en 1968, avec qui elle a un fils.
À la scène, elle joue dans des pièces du répertoire classique, de boulevard ou de café-théâtre : elle interprète entre autres Les Fourberies de Scapin de Molière, Du matin à minuit de Georg Kaiser, La Mouette d’Anton Tchekhov mais aussi Poubelle Girl.
Elle apparaît également à la télévision et au cinéma, notamment dans La Grande Bouffe de Marco Ferreri (1973), La Dentellière de Claude Goretta (1977) – pour lequel elle est nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1978 –, Attention une femme peut en cacher une autre ! de Georges Lautner (1983), Escalier C de Jean-Charles Tacchella (1985), Once more de Paul Vecchiali (1988), La Petite Amie d’Antonio de Manuel Poirier (1992), L’Examen de minuit de Danièle Dubroux (1998), Viva Laldjérie de Nadir Moknèche (2004), et Le Dernier des fous de Laurent Achard (2006).
En 2009, elle se glisse à son tour derrière la caméra, dans le cadre du projet mené par Robert Cantarella – son deuxième mari –, avec le collectif « Relevé d’images » de filmer le 104 dans sa mutation, du service municipal des Pompes funèbres à l’établissement artistique qu’il est devenu aujourd’hui : elle écrit et réalise un moyen métrage intitulé Umberto disparu en hommage à son père.
Après avoir été dirigée sur scène par Marcel Maréchal, Robert Cantarella ou encore Philippe Calvario, elle se lance dans la mise en scène avec Blanche Aurore Céleste de Noëlle Renaude, puis, louangée par la critique, s’attaque à Georges Feydeau avec Dormez, je le veux ! et à Trio en éclats de Italo Svevo. Noëlle Renaude écrit pour elle Madame Ka qu’elle joue et met en scène au C.D.N. de Dijon puis au théâtre des Abbesses à Paris, avant d’entreprendre une grande tournée en France.
Jean-Michel Ribes lui propose alors de choisir un auteur et de mettre en scène sa pièce au théâtre du Rond-Point : son choix se porte vers son ami Philippe Minyana. Il lui écrit Voilà ! qu’elle interprète également avec trois autres comédiens.
En mars 2011, elle présente une nouvelle création au théâtre des Abbesses, Les Rêves de Margaret, une pièce de Philippe Minyana, à nouveau, dans laquelle elle joue et réalise la mise en scène ainsi que les costumes.
En 2013, au Théâtre de Poche-Montparnasse, 26 ans après la création d’Inventaires, pièce de Philippe Minyana mise en scène par Robert Cantarella, Florence Giorgetti retrouve ses deux partenaires de l’époque, Judith Magre et Édith Scob, pour une reprise qui remporte un franc succès.
En 2010, elle écrit Do you love me ?, qui a paru chez Sabine Wespieser éditeur.