Le Pavillon de la Littérature, Sabine Wespieser à la librairie Point Virgule de Namur pour les 20 ans du catalogue, Apolline Elter, jeudi 10 novembre 2022
LES 20 ANS DE LA MAISON D’ÉDITION SABINE WESPIESER
L’anniversaire de la maison d’édition Sabine Wespieser fut célébré d’une rencontre d’allègre et haut vol, en la librairie Point Virgule, à Namur (Belgique) ce mercredi 9 novembre. L’entretien avec Sabine Wespieser était mené par Anouk Delcourt co-fondatrice de la librairie, avec son frère Régis. Un dialogue subtil, jovial et de facture véritablement supérieure.
Ponctuant sa présentation de la Maison d’édition de la lecture d’extraits représentatifs de sa vocation éditoriale, Anouk Delcourt en dégagea les constantes et lignes de force : thématiques récurrentes, fidélité des auteurs, implication de l’éditrice, part de francophonie hors France, de littérature étrangère dans le catalogue, .. témoignant de la sorte d’une parfaite connaissance et vivace imprégnation des quelque deux cents titres parus à ce jour, consciencieusement numérotés.
Formée à l’école d’Hubert Nyssen et des éditions Actes Sud, Sabine Wespieser prend son envol, le … 11 septembre 2001 en signant les statuts de la Maison d’édition éponyme et publie ses quatre premiers romans à l’occasion de la rentrée d’août 2002. De moins en moins interventionniste dans les textes qui lui sont proposés, l’éditrice réagit avant tout à l’intuition, l’émotion, se targuant- cela nous plaît – d’un parler franc et direct.
Michèle Lesbre, Diane Meur, Vincent Borel, auteurs piliers de la Maison et de la première heure .. verront bientôt s’adjoindre une floppée de nouveaux auteurs, une « jeune garde » et une lignée irlandaise quasiment auto-générée.
Soucieuse de créer des liens forts et parfois amicaux avec ‘ses ‘ auteurs, Sabine Wespieser n’en oublie pas son rôle de garde-fou éditorial et les contraintes économiques liées à un domaine grevé de surproduction.
« Je me sens obligée par la confiance que me témoignent les auteurs »
Favorisant les liens entre les auteurs et les lectures réciproques de leurs ouvrages, l’éditrice est très vigilante aussi sur le choix des traducteurs : » Il me faut des traducteurs qui « entendent » le texte – ce sont des écrivains également et j’aime l’idée d’une sorte de couple auteur – traducteur qui se concerte tout au long du travail de traduction et s’envoie des mails longs comme le bras »
Vous l’aurez compris : cette rencontre fut l’occasion de découvrir l’ampleur et la beauté du travail d’une éditrice vraie, engagée, passionnée
En cela elle rejoint, à notre sens, l’exigence d’une autre maison chère à notre site, celle des éditions Diane de Selliers, qui fêtent précisément leur trentième anniversaire
Des éditions et libraires qui entretiennent notre foi en la Littérature
Apolline Elter