LE JOURNAL DU QUÉBEC, Karine Vilder, samedi 30 janvier 2021
« […] le nouveau roman de Claire Keegan laisse longtemps sa marque une fois lu. »
« […] le nouveau roman de Claire Keegan laisse longtemps sa marque une fois lu. »
« Avec une remarquable économie de mots, Claire Keegan crée une atmosphère oppressante, évoquant le pouvoir des communautés religieuses sur les petites gens et les difficultés économiques de l’Irlande des années 1980, époque où la jeunesse fuyait à Londres dans l’espoir d’une vie meilleure. »
« La romancière s’attache à l’écriture de l’intime. À décrire la “tornade qui, d’un mur à l’autre valdingue”. Et parvient – une performance – à détourner l’attention du lecteur du sensationnel vers la banalité des drames secrets que le faits divers réveille incidemment. »
« [L’Ami] dresse le portrait, non pas de Guy mais de Thierry, cet homme dépressif qui croyait en l’amitié de son voisin et qui ne cesse de ressasser son passé, de chercher des indices qui auraient dû l’alerter […]. »
« Ce récit d’une justesse épurée est aussi un tableau de l’évolution de l’enseignement, un tableau « noir », comme l’annonce le titre en trompe-l’œil. »
« Tiffany Tavernier envisage un point de vue peu usité sur une affaire criminelle. »
« Déjà, son précédent roman, Roissy, qui mettait en scène une SDF dans l’aéroport parisien, mêlait le tableau social au parcours intime. Avec L’Ami, Tiffany Tavernier confirme qu’elle excelle à transformer les faits de société en introspection psychologique. »
« Derrière les volets fermés, Claire Keegan tisse une toile lumineuse, tout entière portée par le charbonnier. Et advienne que pourra ; elle laisse l’idée de la fin à qui la lit, fait confiance à l’imagination vagabonde. »
« Tiffany Tavernier, qui est aussi scénariste, a un réel talent pour raconter la monstruosité tapie profondément au sein d’un quotidien banal. Ses personnages sont lisses en apparence mais recèlent des failles grandissantes dans lesquelles elle aime plonger sa plume et fouiller et gratter jusqu’à en extraire les humeurs et le sang. »
« Scandé par les avancées de l’enquête, le roman fort de Tiffany Tavernier progresse sur un ton d’humeur massacrante. Les phrases clapotent entières ou par morceaux dans un fond sombre. La valeur humaine de chacun se révèle dans ce moment d’apocalypse délirante. »