BLOG SUR LA ROUTE DE JOSTEIN, jeudi 6 février 2014


« Quatre murs, quatre enfants, quatre piliers d’une maison d’enfance, Somanges. Ces murs nous ont façonnés, nourris, portés. Tu imagines parfois notre vie, sans Somanges ? Je repense à nos rires, notre complicité, nos disputes, ces petits riens du quotidien qui ne laissent de traces qu’à l’intérieur.

Puis les enfants grandissent. Les aînés ont bien réussi. Saul est directeur d’un grand quotidien, Hélène est un nez réputé. Les jumeaux, Élias et Reina ont plus de difficultés. […] Lorsque le père disparaît, un lien familial est rompu. Les premières brouilles commencent lorsqu’il faut vendre la maison d’enfance. Sans la maison, on se perdra. Retrouver un équilibre les uns sans les autres est parfois difficile, surtout quand certains souvenirs de jeunesse sont pénibles.

Comme dans Les Séparées, à force de question, l’auteur explore les mémoires, pousse à l’introspection. Provoquer une nouvelle réunion de la famille autour de la mère est une volonté de retrouver la douceur du temps familial mais suscite inévitablement les questionnements sur les blessures d’enfance.

Kéthévane  Davrichewy donne la parole successivement à chaque enfant devenu adulte en regroupant toutefois Rena et Élias dans leur gémellité. […]

J’aime toujours autant le style de l’auteur qui, de manière très concise et précise force le questionnement afin que chacun exhume ce passé qui les construit et meurtrit tout à la fois. »
« Un très beau roman. »