LA SEMAINE, Béatrice Arvet, Metz-Nancy, jeudi 3 octobre 2013


« Tenter d’extraire la lumière de l’abîme »

« Avec une élégance qui le dispute à l’originalité du sujet, Léonor de Récondo nous transporte au cœur de l’activité créatrice de l’un des plus grands artistes de la Renaissance, Michelangelo Buonarroti. Un roman qui surprend dans une rentré littéraire un peu trop uniforme.

[…] Le raffinement de l’écriture contraste avec la rudesse d’une époque magistralement reconstituée. Léonor de Récondo caresse les mots comme le sculpteur la pierre. Par quelques délicats effleurements, elle touche au mystère de la création, au désordre émotionnel qui nourrit l’inspiration et au pouvoir infini de l’artiste de redonner vie aux disparus. […]

Le phrasé mélodieux de Léonor de Récondo s’écoule paisiblement, comme les heures dans cette carrière hors du temps, contrastant avec la fébrilité de l’artiste sous les mains duquel la pierre palpite et frémit. Impeccablement construit, cet hymne à la beauté, aux sens et à l’art conjugue érudition, sensibilité et un charme discret qui rend ce roman inclassable. »