LE TEMPS, Stéphane Gobbot, mardi 28 mai 2024


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La journaliste du « Temps » Rinny Gremaud reçoit le Prix Bibliomedia pour Generator
La Lausannoise est récompensée pour un récit en partie autobiographique dans lequel elle entremêle la quête d’un père et l’histoire des centrales nucléaires.

Décerné par un jury composé de bibliothécaires et de personnalités du monde littéraire, le Prix Bibliomedia permet à un auteur ou une autrice – en marge d’une récompense de 5000 francs – de voir son livre mis en avant dans les bibliothèques publiques romandes à travers un achat de 100 exemplaires. Créé en 1979 dans le but de promouvoir la littérature de fiction romande, il a déjà salué le travail d’Yvette Z’Graggen, Anne Cuneo, Daniel de Roulet ou encore Pascale Kramer. Succédant à Reynald Freudiger, c’est Rinny Gremaud qui se verra à son tour remettre ce prix, le 23 août, pour Generator, publié en mars 2023 par les Editions Sabine Wespieser.
Rédactrice en chef du magazine T, proposé toutes les deux semaines dans l’édition du samedi du Temps, la Lausannoise avait déjà signé en 2018 le récit documentaire Un Monde en toc (Ed. du Seuil, Prix Michel-Dentan), dans lequel elle s’immergeait dans plusieurs «malls», ces centres commerciaux géants venus des Etats-Unis. Née d’une mère coréenne et d’un père gallois, qui tous deux travaillaient dans une centrale atomique, Rinny Gremaud a conçu Generator comme une quête de son géniteur doublée d’une enquête sur l’essor et le déclin de la fission nucléaire.

«Cet alliage maîtrisé de documentaire, de fiction et d’implication personnelle fait la force de Generator. La plongée dans l’euphorie des décennies d’après-guerre dont nous sommes les héritiers est saisissante», écrivait lors de la sortie du livre Isabelle Rüf, chroniqueuse littéraire au Temps. Quant au jury du Prix Bibliomedia, il salue dans sa motivation «un roman fort, brillant et intelligent, qui frappe autant par la maîtrise de l’écriture, la sincérité que la pudeur de la narratrice. Entre le récit journalistique et l’autobiographie, où l’imaginaire est au service de la quête d’un père toujours vivant mais invisible, il est une réflexion sur le lien familial, mais aussi sur l’histoire technologique et nucléaire de ces quarante dernières années.»