LIBÉRATION, Alexandra Schwartzbrod, samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018


« Comme un avion sans elle »

« Que ressent-on quand on n’a plus ni mémoire ni identité ? C’est aussi la quête de ce roman. Tout se vit dans l’instant présent, tout passe par le ressenti. […] Mais cet état a un temps. Des bouffées de mémoire vont vite assaillir l’indécelable. Des bouffées qui la brisent à chaque fois. […] Dans ce monde grouillant qu’est l’aéroport, où l’on ne fait jamais que passer en courant, des êtres planquent leur solitude et leurs cauchemars, c’est ça aussi Roissy.

Alors que peu à peu ses souvenirs affleurent, l’héroïne fait une rencontre qui va peut-être tout changer. […] Elle croise le regard d’un homme qui l’observe. […] L’inconnu va devenir un repère. Lui aussi patiente à chaque arrivée du Rio-Paris, comme s’il attendait éternellement quelqu’un. Qu’il soit absent un jour et elle panique. Qu’il l’approche et elle fond. Il essaie d’oublier son passé, elle cherche à le retrouver. Leur rencontre va briser leur solitude, il est le fil rouge qui va la ramener peu à peu vers la vie. […] »