PAGE DES LIBRAIRES, Sarah Gastel, librairie Terre des livres (Lyon VIIe), décembre 2015


« Il y a le chat de Sôseki, témoin malicieux de la société japonaise à l’ère Meiji (1868-1912), Zorbas, le matou noir de Luis Sepúlveda, qui apprend à voler à une mouette, et les chats détectives de Lilian Jackson Braun. Il faudra dorénavant compter avec les chats philosophes de Takis Théodoropoulos. Dotés de sept vies, ces représentants de la race féline, qui déambulent dans les rues athéniennes à l’affût d’une bonne odeur et du soleil, seraient les nobles réincarnations des philosophes de l’Antiquité, se plaît à imaginer l’auteur. Alors, lorsqu’il est question de supprimer les matous en prévision des Jeux olympiques, c’est le branle-bas de combat chez les adeptes du Cercle des sept-âmes, qui les défendent becs et griffes. Se clôturant sur un répertoire réjouissant déclinant les biographies imaginaires des chats philosophes, qui, « à l’instar des enfants […], ne se soucient ni du passé ni de l’avenir », ce petit texte, à mi-chemin entre conte philosophique et satire politique, est facétieux et mordant. »