WWW.LALETTREDULIBRAIRE.COM, Thomas Coutenceau, mardi 21 avril 2020
« Catherine déteste les cimetières, surtout celui de Montmartre où elle est obligé d’aller régulièrement car ses amis y sont souvent enterrés et nombre d’entre eux se prénomment Hervé. Elle déteste la mort et pourtant elle aime tenter de se suicider « spectaculairement », elle se remplit de ses morts, la mélancolie d’abord, le vide ensuite, et enfin la mort. Trop de mort tue la mort pour Catherine qui pourrait mourir de trop de ses morts. Le temps passe, ses amis Hervé meurent les uns après les autres – du sida, de suicide, du sida, d’accident, du sida, de torture ou assassinés – et toutes ses morts énervent la narratrice, le rythme s’accélère, ses tentatives de suicides aussi. »